ARCHITECTURE D’AP AUTONOME
La principale fonction d'un AP autonome, c’est de relier les données sans fil du wifi à un réseau câblé en Ethernet.
C’est l’AP qui accepte les connexions des clients sans fil, afin que ces derniers puissent devenir membre du LAN, comme s’ils utilisaient une connexion câblée.
Le point d’accès est équipé de matériel câblé et sans fil, pour permettre d’associer les clients sans fil, avec le réseau câblé.
Les AP’s offrent un ou plusieurs ensembles de services de base, c’est ce qu’on retrouve sous les initiales de « BSS » (BSS "Basic Service Set").
On peut aussi voir les AP’s comme une extension d'un réseau commuté qui permet de connecter les « SSID » (SSID : "Service Set IDentifier") à des VLAN (Virtual LAN), au niveau de la couche d'accès.
Sur le schéma, on peut voir une architecture réseau comprenant des points d’accès.
Alors même s’il n’y a que 4 points d’accès, une entreprise peut en avoir des centaines, voire des milliers.
Dans l’exemple, on peut voir que les AP’s contiennent deux SSID :
- Le WLAN 100
- Et le WLAN 200
Ils ont été nommés de cette manière, pour correspondre au numéro de VLAN, des couches en Ethernet.
Sur le schéma, on voit bien des liaisons trunk entre les différentes couches pour bien faire circuler les VLAN’s d’une couche à l’autre.
Sur cette architecture, les AP’s autonomes permettent d’offrir un chemin rapide, pour que les données puissent voyager entre les réseaux sans fil et câblés.
Deux utilisateurs sans fil, qui sont associés au même point d'accès autonome, peuvent cette fois-ci communiquer directement sans avoir à passer par le réseau câblé.
C’est de là que vient le terme de « Autonome »
Comme on peut le voir sur le schéma, un point d’accès doit être configuré avec une IP de management, qui permet de gérer le boîtier à distance.
Ça permet de configurer les SSID, les VLAN, ainsi que les paramètres de radio fréquences, comme le canal et le débit.
Comme pour les switchs, ces adresses de gestion ne doivent pas faire partie des VLAN qui font circuler des données.
C’est pour ça que sur le schéma, on utilise un VLAN de gestion dédiée qui est le VLAN 10.
L’ensemble des points d'accès doivent être configurés et entretenus individuellement.
À moins d’utiliser une plate-forme de gestion, par exemple :
- Cisco Prime
- Ou bien, Cisco DNA
Ce qui est beaucoup plus évolutif…
Car sans ce type d’infrastructure, la configuration et l’efficacité du réseau peuvent devenir problématiques en cas d’évolution…
C’est-à-dire qu’à mesure que le réseau sans fil se développe, l'infrastructure devient plus difficile à configurer et aussi moins efficace…
ARCHITECTURE D’AP BASÉE SUR LE CLOUD
Nous allons maintenant voir une architecture wifi basée sur le cloud.
On a vu qu’une AP autonome avait besoin d'un minimum de configuration et de gestion. Et que pour les gérer, on pouvait utiliser une infrastructure centralisée en interne comme Cisco Prime.
Il existe une approche encore plus simple, qui est une architecture d’AP basée sur le cloud.
Dans cette configuration, la gestion d’AP se passe en dehors de l’entreprise, c’est-à-dire, dans le cloud internet.
C’est le cas pour « Cisco Meraki » qui offre une gestion centralisée des réseaux sans fil, commutés et même de sécurité.
Cisco Meraki est une solution complète pour gérer le réseau dans le Cloud.
Ce qui apporte beaucoup de simplicité aux réseaux d’entreprises, car ça permet aux admins réseau d’avoir une meilleure visibilité ainsi qu’un meilleur contrôle, et cela, sans la complexité des architectures traditionnelles.
Par exemple, via le service de mise en réseau cloud, vous pouvez :
- Configurer et gérer les points d'accès
- Surveiller les performances et l'activité sans fil
- Générer des rapports
- Et plein d’autres possibilités
Les points d'accès « Cisco Meraki » peuvent être déployés automatiquement, dès lors que vous êtes inscrits auprès du cloud Meraki.
Chaque AP’s contactera le cloud dès sa mise sous tension et se configurera automatiquement.
Et il est bien sûr possible de gérer directement l'AP, par le tableau de bord du cloud Meraki.
Sur le schéma qui illustre une architecture basée sur le cloud, on voit que le réseau est organisé à l’identique que celui avec les AP’s autonome. C’est parce que même avec une gestion dans le cloud, les points d’accès sont également autonomes.
La différence la plus visible est celle qui est représentée par les petits traits, indiquant que tous les points d'accès sont gérés, contrôlés et surveillés de manière centralisée à partir du cloud.
Le cloud Cisco Meraki ajoute pareillement de l'intelligence, car il est capable d’indiquer automatiquement à chaque point d'accès quel canal et quel débit utiliser.
Les données qui sont à destination et en provenance des clients sans fil n'ont pas non plus besoin de remonter et de revenir dans le cloud, parce que ce dernier intègre un plan de données.
C’est-à-dire que l’architecture que l’on voit sur le schéma se compose de deux chemins distincts :
- L’un pour le trafic de données
- Et l'autre pour le trafic de gestion, qui se compose de 2 fonctions :
- On a un plan de contrôle : C’est le trafic utilisé pour contrôler, configurer, gérer et surveiller l'AP lui-même.
- Et un plan de données : Qui est le trafic de l'utilisateur final passant par l'AP.
Cette distinction ou division devient très importante, à mesure que le réseau évolue.
En conclusion, les AP autonomes jouent un rôle crucial dans l'architecture des réseaux sans fil, agissant comme des passerelles entre les dispositifs sans fil et le réseau câblé. Leur capacité à accepter les connexions des clients sans fil et à les associer au LAN fait d'eux des éléments indispensables pour une connectivité fluide et efficace.
Les AP autonomes offrent une flexibilité dans la configuration des services de base et la gestion des SSID et VLAN. Leur disposition à communiquer directement entre utilisateurs sans fil sans passer par le réseau câblé les rend particulièrement efficaces et rapides.
Toutefois, la gestion individuelle de chaque AP peut devenir complexe à mesure que le réseau s'agrandit. Les plateformes de gestion centralisée, comme Cisco Prime et Cisco DNA, offrent une solution plus évolutive pour gérer efficacement les AP autonomes.
D'autre part, l'architecture basée sur le cloud, comme celle proposée par Cisco Meraki, simplifie considérablement la gestion des AP. Avec une gestion centralisée dans le cloud, les administrateurs réseau bénéficient d'une meilleure visibilité, d'un contrôle accru, et d'une simplicité de déploiement et de configuration.
En résumé, que ce soit en tant qu'éléments autonomes ou intégrés dans une architecture cloud, les AP autonomes demeurent au cœur de la connectivité sans fil moderne, garantissant une performance optimale et une gestion efficace des réseaux d'entreprise.
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