Protocole de routage à vecteur de distance et à état de lien
Protocole Vecteur de distance État lien : Un protocole de routage permet d’échanger des informations sur les différents réseaux !
Ils permettent de choisir le meilleur chemin pour chaque réseau.
Et toutes ces informations sont stockées dans la table de routage de chaque routeur !
Les protocoles de routage permettent de mettre en œuvre un routage dynamique, c’est-à-dire un routage automatisé, contrairement au routage statique qui demande la configuration manuelle des différentes routes.
Protocoles de routage
On distingue deux environnements différents de protocoles de routage.
- Ceux qui sont internes à un système autonome
- et ceux qui y sont externes.
Un système autonome est un ensemble de réseaux faisant partie d’un même groupe.
Les protocoles OSPF, RIP, IS-IS et EIGRP sont des IGP : c’est-à-dire qu’ils sont utilisés entre équipements d’un même domaine d’administration, donc dans un même AS.
Et le protocole BGP est le seul protocole qui permet d’échanger des informations de routage entre des systèmes autonomes différents.
Par exemple la liaison entre notre réseau à la maison et celui de notre fournisseur d’accès à internet, se fait en BGP
Le principal objectif d’un protocole de routage est de maintenir à jour sa table de routage pour éviter les boucles réseau !
Alors, il existe deux familles de protocole de routages :
- ceux à vecteur de distance
- et ceux à état de liens
Vecteur de distance signifie que les routes sont échangées entre routeurs en indiquant la direction et la distance.
La distance correspond à ce que l’on appelle la métrique :
Par exemple, pour le protocole RIP, il s’agit du nombre de routeurs à traverser avant d’atteindre la destination.
Et le mot « vecteur » qui se traduit par Direction correspond à l’endroit où envoyer le paquet.
C’est-à-dire quelle interface ou vers quel routeur.
Les protocoles RIP et EIGRP font partie de la famille des protocoles de routages à vecteur de distance.
OSPF est un protocole à état de liens.
Ici, l’approche est complètement différente et se déroule en deux étapes :
- D’abord, chaque routeur va établir une cartographie du réseau en échangeant entre eux des informations sur les différents liens.
- Et ensuite, ils définiront quels chemins prendre pour aller vers chaque destination !
Analyse comparative
Pour mieux comprendre les différences entre les protocoles de routage à vecteur de distance et à état de liens, examinons certains aspects clés de chaque type de protocole.
1. Convergence :
L'un des aspects critiques du routage est la rapidité avec laquelle le réseau s'adapte aux changements, tels que l'ajout ou la suppression de routes. Les protocoles à vecteur de distance ont tendance à converger plus lentement que les protocoles à état de liens. Cela est dû au fait que dans les protocoles à vecteur de distance, chaque routeur doit attendre périodiquement pour recevoir des mises à jour de routage de ses voisins, tandis que dans les protocoles à état de liens, les routeurs diffusent activement des mises à jour dès qu'un changement est détecté.
2. Utilisation de la bande passante :
Les protocoles à vecteur de distance ont tendance à utiliser plus de bande passante que les protocoles à état de liens en raison de la nature périodique de la diffusion des informations de routage. Chaque routeur envoie régulièrement ses tables de routage à tous ses voisins, ce qui peut entraîner une utilisation inefficace de la bande passante, en particulier dans les grands réseaux. En revanche, les protocoles à état de liens transmettent uniquement des mises à jour lorsque des changements surviennent, ce qui réduit la charge de la bande passante.
3. Scalabilité :
Les protocoles à état de liens sont généralement considérés comme plus scalables que les protocoles à vecteur de distance. Dans les réseaux de grande taille ou de haute complexité, les protocoles à vecteur de distance peuvent rencontrer des limitations en termes de nombre de routes supportées et de temps de convergence. Les protocoles à état de liens, en revanche, peuvent mieux s'adapter à des environnements réseau dynamiques et à une croissance importante du réseau.
4. Complexité de configuration :
En termes de complexité, de configuration et de maintenance, les protocoles à état de liens peuvent être plus exigeants que les protocoles à vecteur de distance. La mise en place initiale d'un protocole à état de liens nécessite souvent une planification minutieuse de la topologie du réseau, ainsi que la configuration de paramètres tels que les coûts des liens et les priorités de routage. Les protocoles à vecteur de distance, en revanche, peuvent être plus simples à configurer, ce qui les rend attrayants pour les réseaux de petite à moyenne taille avec des exigences de gestion minimales.
Conclusion
Le choix entre un protocole de routage à vecteur de distance et à état de liens est crucial pour la conception et la gestion efficaces des réseaux informatiques. Cette décision repose sur une évaluation minutieuse des besoins spécifiques du réseau, ainsi que de sa taille, de sa complexité et de ses objectifs de performance. Les protocoles à vecteur de distance, tels que RIP et EIGRP, sont souvent privilégiés pour leur simplicité de configuration et leur familiarité pour de nombreux administrateurs réseau. Leur approche basée sur la transmission périodique des informations de routage en utilisant des vecteurs de distance offre une certaine facilité dans la gestion des réseaux de petite à moyenne taille, où la complexité et la scalabilité ne sont pas des préoccupations majeures.
Cependant, dans des environnements réseau plus vastes et dynamiques, les protocoles à état de liens, comme OSPF, peuvent offrir des avantages significatifs. En échangeant des informations détaillées sur la topologie du réseau, ces protocoles permettent à chaque routeur de construire une carte complète du réseau et de calculer les chemins les plus efficaces vers chaque destination. Cette approche active de la diffusion des mises à jour en cas de changement permet une convergence plus rapide et une utilisation plus efficace de la bande passante, ce qui peut être essentiel dans des réseaux de grande taille ou complexes.
En évaluant attentivement les avantages et les inconvénients de chaque type de protocole, les administrateurs réseau peuvent prendre des décisions éclairées pour optimiser les performances et la fiabilité de leur infrastructure réseau. Cela implique souvent de trouver un équilibre entre la simplicité de configuration, la scalabilité, la rapidité de convergence et l'utilisation efficace de la bande passante. Par conséquent, il est crucial de prendre en compte les besoins spécifiques du réseau, ainsi que les contraintes opérationnelles et les objectifs de performance, pour choisir le protocole de routage le mieux adapté à chaque situation.
En fin de compte, la sélection du protocole de routage approprié joue un rôle déterminant dans la manière dont un réseau répond aux exigences de connectivité, de performance et de fiabilité. En comprenant les différences fondamentales entre les protocoles à vecteur de distance et à état de liens, les administrateurs réseau peuvent élaborer des stratégies de routage efficaces qui répondent aux besoins évolutifs de leurs infrastructures réseau.
Retrouvez tous nos cours pour réussir votre CCNA sur la chaîne YouTube de Formip.