Trunk 802.1Q : Trunking (802.1Q)
Trunk 802.1Q : En théorie, pour faire passer les vlan d'un switch à un autre, il faudrait un câble pour chaque vlan créé entre les 2 switchs.
Plus il y a de vlan et plus il y aura de câbles physiques entre les deux commutateurs.
Dans ce cas de figure, les ports utilisés pour faire la liaison entre les switchs ne peuvent pas être utilisés pour des utilisateurs !
Ici, nous avons 3 vlan's, et donc 6 ports entre les switchs, qui sont utilisés juste pour faire passer les vlan's d'un switch à un autre !
Pour éviter de gâcher des ressources inutilement sur le switch, on va utiliser un lien Trunk, pour faire passer plusieurs VLAN sur un seul et même lien !
Le trunk permet de transporter des trames de différents VLAN.
Chaque trame qui passe sur ce lien est taguée par un numéro, qui correspond simplement à son numéro de VLAN, c'est comme une étiquette qu'on colle au paquet pour savoir à quel groupe il appartient.
Sur des réseaux où il y a plusieurs VLAN et qui ont plusieurs commutateurs d'interconnexion, il faut toujours utiliser un lien Trunk entre les commutateurs.
Le trunk (Trunk 802.1Q) marque le VLAN sur l'entête du paquet, avant de l'envoyer sur l'autre switch.
Il permet aux switchs de faire circuler des trames de plusieurs VLAN sur un seul lien physique.
Par exemple, sur le schéma avec le lien trunk (Trunk 802.1Q), si le switch de gauche reçoit une diffusion qui vient du port Fast Ethernet 0/1, faisant partie de vlan « vert », et que le switch de droite contient aussi de vlan vert, alors il devra taguer la trame et l'envoyer sur le trunk pour la transmettre à tous les ports faisant partie aussi de vlan vert !
Voici une trame Ethernet normale.
Et voici une trame Ethernet modifiée qu'on appelle aussi une trame 802.1Q !
Le Trunk (Trunk 802.1Q), inséré à l'entête de la trame d'origine, un champ « Tag » qui permet de placer l'id de vlan.
La nouvelle entête contient toujours les adresses MAC source et destination d'origine.
Comme l'entête d'origine a été modifiée, l'encapsulation 802.1Q oblige à recalculer le champ FCS d'origine dans la trame Ethernet, car les contenus sont basés sur la trame entière.
Le champ FCS permet de détecter si des erreurs se sont glissées dans la trame, pendant son parcours !
On va maintenant voir la configuration d'un trunk !
Afin de faire circuler des vlan sur un même lien, il faut configurer un trunk entre les 2 switchs.
La configuration doit être identique entre les deux switchs !
La commande « configurer terminal » permet de rentrer dans le mode de configuration global.
La commande « interface » permet de rentrer dans la conf de l'interface qu'on souhaite paramétrer ! Ici, il s'agit du port 48, aussi bien sur le switch 1 que le 2 !
Et il reste plus qu'à faire un « switchport mode trunk » des 2 côtés du lien ! C'est tout ce qu'il y a à faire.
La commande que l'on voit juste en dessous est facultative !
Elle permet de définir le vlan natif sur 99, car par défaut sur l'ensemble des switchs le vlan natif est le 1.
Certaines trames qui circulent sur un tronc ne sont pas taguées. Il faut donc les placer quelque part. C'est là qu'intervient le vlan natif.
C'est le vlan dans lequel sont véhiculées les trames non taguées. Donc si un switch reçoit sur une interface trunk une trame Ethernet standard, qui n'est pas modifiée, il la placera dans ce vlan natif.
C'est, en quelque sorte, comme un vlan par défaut.
Sur des équipements Cisco, certains protocoles, comme CDP ou DTP, sont véhiculés dans des trames non taguées et donc dans le vlan natif.
CDP permet de découvrir ces voisins, et DTP gère la négociation automatique du tronc. Il est activé par défaut !
Pour revenir à la configuration du tronc, il faut bien s'assurer que de l'autre côté la configuration soit identique.
Et les commandes : « show interfaces switchport » et « show interfaces trunk » permettent d'afficher des paramètres détaillés du trunk et des informations sur les vlan.
En conclusion, la configuration d'un Trunk 802.1Q est essentielle pour optimiser l'utilisation des ressources réseau et simplifier la gestion des VLANs dans les environnements réseau complexes. Grâce à cette configuration, il est possible de transporter efficacement des trames de différents VLANs sur un seul lien physique, réduisant ainsi le nombre de câbles nécessaires et libérant les ports pour d'autres utilisations.
L'utilisation du Trunk 802.1Q permet également une meilleure organisation et segmentation du trafic réseau, améliorant ainsi la performance et la sécurité du réseau. En taguant chaque trame avec un identifiant VLAN, les commutateurs peuvent facilement déterminer à quel groupe elle appartient et la transmettre aux ports appropriés.
Il est important de noter que la configuration du Trunk doit être cohérente entre les deux commutateurs pour assurer une communication fluide et efficace. Des commandes telles que « show interfaces switchport » et « show interfaces trunk » peuvent être utilisées pour vérifier et valider les paramètres de configuration du Trunk et obtenir des informations détaillées sur les VLANs et le trafic traversant le lien Trunk.
De plus, la configuration du VLAN natif est un aspect crucial de la configuration du Trunk. Il sert de vlan par défaut pour les trames non taguées et est souvent utilisé pour véhiculer des protocoles spécifiques comme CDP et DTP sur des équipements Cisco.
Enfin, il est recommandé de suivre les bonnes pratiques de configuration et de documentation pour garantir une gestion efficace et une maintenance simplifiée du réseau. Une planification minutieuse et une compréhension approfondie des concepts liés aux Trunks et aux VLANs sont essentielles pour créer un réseau stable, performant et sécurisé.
En somme, le Trunk 802.1Q est un outil puissant pour la gestion des VLANs dans les réseaux d'entreprise modernes. En adoptant cette technologie, les administrateurs réseau peuvent améliorer l'efficacité opérationnelle, réduire les coûts et offrir une expérience utilisateur optimale.
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